“En 2005, Creten a exposé au Louvre à Paris en tant que participant à l'exposition Contrepoint 2 consacrée à la porcelaine contemporaine. Des œuvres de divers artistes contemporains étaient présentées “en dialogue” avec des œuvres de la collection du Louvre. Creten a choisi de placer ses sculptures dans une salle avec la célèbre céramique du XVIe siècle d'un certain Bernard Palissy (1510-1589). Il a réalisé deux sculptures spécialement pour cette exposition : Vague pour Palissy, 2004-2005 et La Très Grande Vague ou Une sirène pour Palissy, 2005”.
Doris Wintgens Hötte, “Johan Creten. Ars longa, vita brevis”, Johan Creten : beelden, cat. exp., Leyde, Stedelijk Museum de Lakenhal, 2007, page 55.
“Source symbolique de toute vie sur terre, la mer possède un pouvoir métaphysique. Pour Creten, elle est à la fois le miroir de la finitude et de l'infini. L'artiste français Gustave Courbet (1819-1877) a immortalisé la mer à l'aide de larges coups de pinceau et d'un couteau à palette, appelant ces peintures “paysage de mer”. Il y a là aussi une ambiguïté. En tant que source de sédiments, de sable et d'argile, la mer est directement liée à l'œuvre de Creten. Bernard Palissy, déjà cité, s'est concentré sur la ligne de démarcation entre l'eau et la terre. Ses décorations en relief sur des plateaux et des plateaux sont basées sur des moulages d'animaux et de plantes réels, des espèces qui habitent la zone de transition entre la terre, d'une part, et l'eau douce ou l'eau de mer, d'autre part. La Grande Vague pour Palissy de Creten nous montre des formes indéfinissables qui pourraient être soit encore en train de couler, soit juste solidifiées.”