Le parfum chaud des fleurs devient le lustre métallique des céramiques ; le lavage enveloppant de leur parfum est suggéré par les ondulations organiques des pétales du jour.

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"Odore di Femmina - Vulva - Soft Sex - Crème 1", 2020. Grès émaillé. © Gerrit Schreurs
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"Odore di Femmina - Vulva - La Perfidia", 2016. Grès émaillé, lustre or. © Gerrit Schreurs
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Detail, "Odore di Femmina - Vulva - Soft Sex - Crème 2", 2020. Grès émaillé. © Gerrit Schreurs

"Leitmotiv depuis sa résidence à la Villa Médicis en 1996-1997, le thème et le titre Odore di Femmina empruntent à l'opéra Don Giovanni de Mozart et au film Parfum de femme de Dino Risi. Initialement conçues comme des tableaux de roses, ces pièces sont devenues des bustes de femmes à l'antique, de type "anadyomene" avec un mouvement interrompu des bras. Johan Creten procède par une métonymie visuelle consistant à évoquer le parfum de l'être féminin en représentant la fleur, elle-même symbole de la vulve, le réceptacle. L'œuvre séduit particulièrement par sa beauté classique, par la performance technique qu'implique le pastillage manuel de toutes les roses. Elle impressionne également par l'expression de la fragilité de l'existence et d'une certaine peur de la mort. L'artiste a initialement créé deux torses en biscuit de porcelaine, dont l'un (aujourd'hui dans une collection privée) a été présenté en 2006 au Louvre lors de l'exposition Contrepoint 2, au Musée des Beaux-arts de Rouen dans l'exposition Fiction Céramique, puis à la Wallace Collection de Londres. L'autre biscuit a été acquis par la collection Winnick à Los Angeles (USA). Les torses émaillés sont également édités en deux exemplaires : le premier se trouve dans une collection privée, le second est le modèle acquis par le Musée des Arts Décoratifs."

Frédéric Bodet

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"Odore di Femmina - Brain Drain II", 2015-2016 Grès émaillé. © Gerrit Schreurs
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"Odore di Femmina - Brain Drain II", 2015-2016 Grès émaillé. © Gerrit Schreurs
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Détail, "Odore di Femmina - Brain Drain II", 2015-2016 Grès émaillé. © Gerrit Schreurs
« Le parfum chaud des fleurs devient le lustre métallique des céramiques ; le lavage enveloppant de leur parfum est suggéré par les ondulations organiques des pétales du jour. »
Extrait de 'Odore di Femmina', 1998, Rosa Martinez. Écrit et publié pour la première fois en octobre 1998, dans le catalogue de l'exposition 'Johan Creten, Odore di Femmina', Robert Miller Gallery à New York, USA.
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"Odore di Femmina - La Solfatara", 2018. Grès émaillé. © Gerrit Schreurs
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"Odore di Femmina - La Solfatara", 2018. Grès émaillé. © Gerrit Schreurs
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Détail, "Odore di Femmina - La Solfatara", 2018. Grès émaillé. © Gerrit Schreurs
« ... et puis il y avait l'eau pour qu'on puisse les y enfoncer lentement et qu'ils deviennent encore plus intouchables comme des femmes-îles aux reflets blancs tremblants tournés lentement sur eux-mêmes »
Johan Creten, extrait de ‘Odore di Femmina’, catalogue, Robert Miller Gallery, New York, 1998
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Détail, "Odore di Femmina - Basket", 2013. Bronze
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"Odore di Femmina - Basket", 2013. Bronze
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"Odore di Femmina - Basket", 2013. Bronze
« Le temps a coagulé sa sève et rendu ses pétales acérés. La toucher, c'est risquer de se couper, de se faire mal. On risque de mourir, même. Carpe diem, peut-être. Memento mori, certainement : celui qui cueille la fleur sait que, comme la fleur, comme cette proie qu'il cueille sur la terre, il va mourir. »
Colin Lemoine, The Nature of Clay, 2015
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"Odore di Femmina - Torso Nuovo", 2018-2019 Grès émaillé. © Gerrit Schreurs
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"Odore di Femmina - Torso Nuovo", 2018-2019 Grès émaillé. © Gerrit Schreurs
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Détail, "Odore di Femmina - Torso Nuovo", 2018-2019 Grès émaillé. © Gerrit Schreurs

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